- Les réactions se multiplient après les annonces de François Bayrou sur les orientations pour le budget 2026.
- La ministre du Travail et de l'Emploi est l'invitée de LCI ce jeudi.
- Suivez les dernières informations et réactions.
Minute par minute
MONÉTISATION DE CONGÉS
La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a assuré ce vendredi que l'idée de monétiser la cinquième semaine de congés payés était une "proposition" que les partenaires sociaux pouvaient "négocier" ou "écarter" s'ils le souhaitent. "C'est une proposition qui est faite aux partenaires sociaux (...). S'ils veulent l'écarter, ils l'écartent, s'ils veulent négocier, ils négocient", a-t-elle assuré sur RTL.
"C'est un texte qui est à l'appréciation des partenaires sociaux puisqu'ils doivent commencer les négociations à partir du 1ᵉʳ août", a insisté la ministre. Ce mécanisme est "inspiré d'un dispositif qui existe déjà, qui est la monétisation des RTT", mais ce n'est "absolument pas une suppression de la cinquième semaine de congés payés", a-t-elle ajouté.
DES NÉGOCIATIONS ENTRE GOUVERNEMENT ET PS, "UNE ERREUR"
Éric Coquerel juge que le Parti socialiste commettrait "une erreur" en négociant avec le gouvernement pour éviter une censure. "Je demande aux autres groupes de gauche d'annoncer que nous allons, ensemble, censurer ce budget", affirme-t-il sur TF1.
"RENVERSER AU PLUS VITE CE GOUVERNEMENT"
La censure ne risque-t-elle pas d'instaurer une instabilité ? "L'instabilité, c'est maintenant, parce que le président de la République a dissous l'Assemblée et laissé une minorité gouverner", répond sur TF1 le député LFI Éric Coquerel. "Il vaut mieux renverser au plus vite ce gouvernement", affirme-t-il, évoquant une démission d'Emmanuel Macron. "C'est lui qui est à l'origine de tout ce problème", dénonce-t-il. "Si ce n'est pas le cas", Éric Coquerel se dit prêt à "une dissolution."
"LES CONGÉS PAYÉS SONT ATTAQUÉS"
Faut-il renoncer à sa cinquième semaine de congés payés pour être mieux payé ? "C'est antisocial", dénonce sur TF1 le député LFI Éric Coquerel, président de la commission des finances de l'Assemblée nationale. "On attaque les congés payés. Après, on expliquera que c'est vraiment nécessaire d'avoir une cinquième semaine de congés payés ? Il faut mieux payer les gens, et non pas les forcer à travailler plus."
ÉRIC COQUEREL SUR TF1
Rendez-vous ce vendredi matin dès 7h35 dans "Bonjour ! La Matinale TF1" pour suivre l'interview d'Éric Coquerel, président LFI de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale.
🔴 𝐃𝐞𝐦𝐚𝐢𝐧 🗣️ L'invité d'𝐄𝐧 𝐓𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐡𝐢𝐬𝐞 avec @SehlaBougriou sera 𝐄𝐫𝐢𝐜 𝐂𝐨𝐪𝐮𝐞𝐫𝐞𝐥 ( @ericcoquerel ), président LFI de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale. ⏰ #EnTouteFranchise : dès 7h35 dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/cT0Fzs8Uek — TF1Info (@TF1Info) July 17, 2025
hier
SOPHIE PRIMAS POUR LA SUPPRESSION DES 35 HEURES
La porte-parole du gouvernement Sophie Primas s'est prononcée ce jeudi soir "à titre personnel" pour la suppression des 35 heures comme durée hebdomadaire légale du travail, dans un entretien à LCI.
Elle était interrogée sur les propos tenus jeudi matin sur TF1 par le député Renaissance Mathieu Lefèvre, selon qui "il faudra mettre fin aux 35 heures dans ce pays et laisser la liberté aux entreprises de s'organiser, en lien évidemment avec leurs salariés".
"À titre personnel et comme membre de LR, oui, clairement, je partage son point de vue", a assuré la porte-parole du gouvernement, qui s'est néanmoins interrogée sur "le moment de le faire", alors que "nous avons cette Assemblée dans laquelle il n'y a pas de majorité".
MORTS AU TRAVAIL
"On voit ceci comme un fait divers alors que c’est un phénomène de société", dit la ministre à propos des accidents mortels au travail qui se sont succédé ces derniers mois. Elle dit qu’il y en a actuellement "deux par jour en France" et souhaite "un durcissement de la législation" pour sanctionner les entreprises fautives et "un renforcement de la culture de la prévention".
"UN ARBITRAGE PERSONNEL"
Que répond Astrid Panosyan-Bouvet à Marylise Léon de la CFDT qui parle d’une proposition digne du "musée des horreurs" ? "Je l’ai connue plus modérée", réagit la ministre du Travail. "Ça me fait penser au débat sur le travail du dimanche. Il s’agit d’un arbitrage personnel. Le musée des horreurs, ce serait de supprimer la cinquième semaine de congés en s’alignant sur le modèle européen."
LA MINISTRE S’EXPLIQUE
Monétiser la cinquième semaine de congés ? La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet est l’invitée de David Doukhan sur LCI pour défendre cette proposition du gouvernement qui fait débat.
"C’est une proposition qu’on fait aux partenaires sociaux et c’est à eux de la retenir ou non", précise-t-elle d’emblée. L’objectif ? "Répondre à une problématique de pouvoir d’achat et d’organisation du travail. Ce n’est pas une suppression de la cinquième semaine de congés payés".
LA MINISTRE DU TRAVAIL SUR LCI À 19H
La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet sera l'invitée de David Doukhan ce jeudi sur LCI à partir de 19h. Elle s'exprimera notamment sur la proposition du gouvernement de monétiser la cinquième semaine de congés payés. Dans un message posté sur X, elle la présente comme "un droit nouveau" qui "resterait à la main de chaque salarié" et qui sera soumise aux partenaires sociaux.
Ce n'est "absolument pas une mesure ou une décision unilatérale du gouvernement, dont les paramètres sont fixés à l’avance", insiste-t-elle à propos de cette hypothèse émise dans le cadre de la préparation du plan drastique d'économies présenté mardi par Francçois Bayrou.

MONÉTISER LA 5ÈME SEMAINE ? "UNE HORREUR" POUR LA CFDT
La possibilité pour les salariés de monétiser leur cinquième semaine de congés payés fait partie "du musée des horreurs" des idées du gouvernement, a estimé sur France Inter la leader de la CFDT Marylise Léon, tandis que le ministre de l'Économie Eric Lombard a renvoyé au "dialogue" au sujet de cette piste.
"Aujourd'hui, le sujet numéro un, c'est la question effectivement du pouvoir d'achat, mais ce n'est pas aux salariés eux-mêmes de se payer un peu plus de marge de manœuvre pour boucler les fins de mois en rognant sur leurs congés", a-t-elle ajouté
"DANS UNE BONNE DIRECTION"
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, estime que les annonces budgétaires du Premier ministre paraissent "aller dans une bonne direction", soulignant qu'"il n'y a pas aujourd'hui de solution facile sans effort" pour redresser les finances publiques.
"L'orientation générale parait aller dans une bonne direction pour maitriser enfin notre dette publique tout en préservant la croissance à la fois par la réduction de l'incertitude budgétaire et certaines pistes de réforme de fond", a-t-il déclaré lors de la présentation d'un rapport de son institution sur l'épargne réglementée.
AIDES AUX ENTREPRISES
Le Haut-Commissariat à la stratégie et au plan appelle, dans une note publiée ce jeudi, à sortir de la bataille des chiffres sur le montant total des aides versées aux entreprises et à "évaluer régulièrement et systématiquement les dispositifs recensés".
Face à l'existence de centaines de dispositifs de soutien - subventions, dépenses fiscales, aides financières -, le Haut-Commissariat propose ses services pour "fixer une définition des aides aux entreprises" et pour "en donner le montant à périmètre constant chaque année". "Ces éléments stables devraient être présentés en annexe conjointe du projet de loi de finances et du projet de loi de financement de la Sécurité sociale." Un rapport sénatorial sur les aides aux entreprises, rendu public début juillet, avait souligné un manque de transparence.
LE MEDEF "ASSEZ SATISFAIT"
"Nous sommes assez satisfaits des déclarations du Premier ministre" à propos du projet de budget, affirme le patron du Medef Patrick Martin. "Nous espérons que les turbulences parlementaires ne viendront pas dénaturer tout cela."
TOUR D'EUROPE
Espagne, Grèce, Italie... Comment nos voisins ont-ils fait au moment de réaliser des économies ? Découvrez le décryptage du 20H de TF1.
DES SYNDICATS REFUSENT L'INVITATION DU MINISTÈRE DU TRAVAIL
Plusieurs syndicats refusent pour l'heure l'invitation du ministère du Travail pour une discussion bilatérale, indiquent des sources concordantes à TF1-LCI. C'est le cas de la CGT, de la CFE CGC et de FO. La CFDT s'y rendra lundi, tandis que le patronat répond aussi présent : Medef et CPME seront reçus ce jeudi.
LE BUDGET "PRÉSENTÉ LE 1ᵉʳ OCTOBRE"
"Le dialogue commence maintenant" sur le projet de budget, affirme le ministre de l'Économie Éric Lombard. "Nous organiserons des rencontres avec tous les groupes représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat en septembre. Le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres le 1ᵉʳ octobre. L'idée est d'avoir un soutien le plus large possible."
"IL FALLAIT RÉVEILLER LES FRANÇAIS"
"Il fallait réveiller les Français" et l'effort qui leur est demandé est réalisable, a affirmé ce jeudi sur Franceinfo le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici. "Une chose qui a mon approbation totale, c'est qu'il fallait réveiller les Français, c'est qu'il fallait présenter un budget qui dise bien que, vraiment, le désendettement, c'est maintenant, que c'est une priorité. François Bayrou a eu raison de dire que c'était un moment de vérité parce que - je le dis moi-même depuis des années - la France est trop endettée."
FRANÇOIS HOLLANDE ÉVOQUE UNE CENSURE
Opposé à la censure du gouvernement de François Bayrou depuis son arrivée à Matignon, François Hollande évoque pour la première fois une telle hypothèse. Face au projet de redressement des finances publiques, l'ancien chef de l'État demande une "révision profonde" des mesures. Sans quoi le gouvernement pourrait tomber, même s'il ne privilégie pas cette option.
MATHIEU LEFÈVRE SUR TF1
Invité de TF1 ce jeudi, le député EPR du Val-de-Marne Mathieu Lefèvre a défendu le projet de budget présenté par François Bayrou. "L'effort tel qu'il est demandé est important", a-t-il admis, pointant tout de même l'importance du "redressement" des finances du pays.
VERS UNE MOBILISATION DES SYNDICATS ?
La CFDT n'exclut pas une mobilisation générale contre le projet de budget. "Là, c'est le temps de la discussion", tempère sa secrétaire générale, Marylise Léon, sur France Inter. "Fin août, début septembre, la mobilisation de la CFDT n'est pas du tout exclue."
De son côté, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a d'ores et déjà appelé à la "mobilisation" à la rentrée "pour empêcher ces régressions sociales".
"LA CENSURE AURAIT UN COÛT ÉNORME"
"La censure aurait un coût énorme pour le pays", met en garde sur TF1 le député EPR du Val-de-Marne Mathieu Lefèvre. "Ne retombons pas dans cette impasse. Il y a un chemin."
"L'EFFORT NE SERA PAS INDOLORE"
"L'effort tel qu'il est demandé ne sera pas indolore", prévient sur TF1 le député EPR du Val-de-Marne Mathieu Lefèvre. "Si nous ne faisons rien, nous n'aurons plus notre destin entre nos mains. Demain, c'est le FMI qui va arriver, et ce sera beaucoup plus brutal."
"CE PLAN D'URGENCE EST NÉCESSAIRE"
"La situation politique rend difficile des réformes d'ampleur", estime sur TF1 le député EPR du Val-de-Marne Mathieu Lefèvre, en réponse aux critiques d'Édouard Philippe. "Le plan d'urgence, c'est nécessaire pour l'urgence. Ce budget est un point de départ, pas un point d'arrivée."
MATHIEU LEFÈVRE SUR TF1
Le député EPR du Val-de-Marne Mathieu Lefèvre est l'invité de "Bonjour ! La Matinale TF1". Un entretien à suivre dès 7h35.
🔴 𝐀 𝐬𝐮𝐢𝐯𝐫𝐞 🗣️ L'invité d'𝐄𝐧 𝐓𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐡𝐢𝐬𝐞 avec 𝐒𝐞𝐡𝐥𝐚 𝐁𝐨𝐮𝐠𝐫𝐢𝐨𝐮 ( @SehlaBougriou ) est 𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐞𝐮 𝐋𝐞𝐟𝐞̀𝐯𝐫𝐞 ( @MathieuMlefevre ), député EPR du Val-de-Marne. ⏰ #EnTouteFranchise : dès 7h35 dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/VQRUVojrdf — TF1Info (@TF1Info) July 17, 2025
UN BUDGET À NÉGOCIER
François Bayrou a présenté ses propositions... mais rien n'est encore fait. Jusqu'à l'automne, l'heure sera désormais aux négociations.
LE RN ET LA POSSIBILITÉ D'UNE CENSURE
Marine Le Pen dit croire "peu" à une version du budget de François Bayrou qui ne soit pas censurée par le Rassemblement national, se disant décidée en cas de dissolution à concourir aux législatives, malgré sa peine d'inéligibilité.
"Il faudrait que François Bayrou inverse quasiment totalement les grandes masses qu’il a annoncées. J'y crois peu", a résumé la patronne des députés RN dans un entretien au Parisien mis en ligne mercredi soir, au lendemain des annonces budgétaires du Premier ministre.
UN PLAN "NÉCESSAIRE", MAIS PAS "JUSTE"
D'après une enquête Ifop pour LCI, 57% des Français jugent le plan du Premier ministre "nécessaire".
Ils ne sont en revanche que 26% à penser qu'il est "juste", estimant qu'il répartit mal les efforts demandés.
"IL DOIT RÉVISER PROFONDÉMENT CE BUDGET"
"Si le gouvernement veut éviter le risque de la censure, il doit réviser profondément ce budget". Dans une interview accordée à nos confrères du Monde, François Hollande réagit aux annonces mardi de François Bayrou. Selon l'ancien président de la République, la situation économique difficile dans laquelle la France est plongée est le "résultat de la politique menée depuis 2017", avec notamment des "baisses d'impôts inconsidérées", un "défaut de maitrise de la dépense publique", ou encore à une "croissance anémiée".
BONJOUR
Bienvenue dans ce direct consacré aux grandes lignes du futur budget 2026. Mardi, le Premier ministre a annoncé une série de mesures controversées pour économiser un peu plus de 40 milliards d'euros. Suivez ici, tout au long de la journée, les différentes réactions, mais aussi les analyses de nos experts.
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a défendu mercredi "un effort assez inédit"
de 43,8 milliards d'euros en 2026, visant à dégager des "marges de manœuvre"
pour financer des "priorités"
et souhaité un "compromis"
politique sur les mesures proposées. "Les économies sont là pour dégager des marges de manœuvre pour des priorités qui sont celles de notre pays, des Français, et qui sont celles qui sont absolument vitales pour notre avenir"
, a déclaré Mme de Montchalin à l'issue du conseil des ministres.
Parmi ces "priorités"
, elle a cité la défense, la sécurité, la formation des enseignants, la recherche et la transition écologique, qu'elle a qualifiée d'"essentielle et peut-être même existentielle"
.
Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé mardi ses mesures pour redresser les finances de la France, soumise a-t-il dit au "danger mortel"
de "l'écrasement par la dette"
. Ce plan, qui prévoit notamment la suppression de deux jours fériés et le gel des prestations sociales et des retraites, a été immédiatement décrié par les oppositions qui menacent le gouvernement de censure.
Amélie de Montchalin, qui veut poursuivre les consultations avec les groupes politiques, lancées en juin dans le cadre de la confection du plan d'économies, a affirmé que le gouvernement avait "le devoir de trouver un compromis"
, qu'elle a qualifié de "vital pour le pays".
Concernant la suppression de deux jours fériés, elle a indiqué que le cycle de consultations allait débuter "dans les toutes prochaines heures"
avec les partenaires sociaux, sous l'autorité des ministres Catherine Vautrin (Travail et Santé) et Astrid Panosyan-Bouvet (Travail et Emploi). L'objectif est d'augmenter le temps de travail de 1.607 à 1.621 heures par an.
La ministre a par ailleurs estimé, devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, que "peu"
de ménages ne payant pas actuellement l'impôt deviendraient imposables en conséquence du gel du barème de l'impôt sur le revenu (IR). "Si les prestations sont gelées et si parce que l'inflation est très faible, le SMIC évolue peu, il y aura peu de nouveaux entrants à l'IR puisque par définition, les entrants à l'IR ne le sont que parce que leurs revenus auront augmenté par rapport au barème"
, a-t-elle déclaré.
Lire aussi
SONDAGE EXCLUSIF - Pour une majorité de Français, le plan Bayrou est "nécessaire" mais il n'est pas "juste"
Concernant les niches fiscales, seront supprimées celles qui sont "obsolètes"
, "inefficaces"
ou "arrivées à échéance"
, a détaillé Amélie de Montchalin. "Pour certaines niches très dynamiques"
, il s'agirait par exemple "d'en limiter de 10% la valeur"
via une baisse de plafonds ou un recalibrage de taux.