• Invité de TF1 ce jeudi, le député EPR du Val-de-Marne Mathieu Lefèvre a défendu le projet de budget présenté par François Bayrou.
  • "L'effort tel qu'il est demandé est important", a-t-il admis, pointant tout de même l'importance du "redressement" des finances du pays.

Un projet de budget largement critiqué... y compris au sein du socle commun. Mardi 15 juillet, le Premier ministre François Bayrou présentait les grandes lignes de son projet de redressement des finances publiques. Jours fériés travaillés, gel du barème de l'impôt sur le revenu et des prestations sociales, doublement de la franchise sur les médicaments, chasse aux niches fiscales... Les mesures, censées permettre plus de 40 milliards d'euros d'économies, sont dans le viseur des oppositions, mais aussi d'Édouard Philippe, qui déplore l'absence de réformes structurelles.

Ce budget est un point de départ, pas un point d'arrivée
Mathieu Lefèvre, député EPR du Val-de-Marne

"Édouard Philippe ne dit pas qu'il ne faut pas faire ce plan", tempère le député Ensemble pour la République du Val-de-Marne Mathieu Lefèvre, invité ce jeudi de "Bonjour ! La Matinale TF1" (voir vidéo en tête de cet article). "La situation politique rend difficile des réformes d'ampleur, puisque certaines formations, comme le Rassemblement national ou La France insoumise, ne veulent pas faire l'effort. Dans le plan de François Bayrou, il y a des chemins pour que la France produise plus, je pense à la réforme de l'assurance-chômage ou au chantier sur le financement de la protection sociale."

Dès lors, le membre de la commission des finances à l'Assemblée nationale estime que ce plan "est nécessaire pour l'urgence". "Ce budget est un point de départ, pas un point d'arrivée", assure-t-il. "Certaines choses ne vont pas dans ce projet de budget, mais ce qui est important est d'être d'accord sur le redressement." Qui ne sera pas sans conséquences sur le pouvoir d'achat des Français. "L'effort tel qu'il est demandé est important, il ne sera pas indolore", admet-il. "Mais si nous ne faisons rien, nous n'aurons plus notre destin entre nos mains. Soutenons ce plan. Sinon demain, c'est le FMI qui va arriver, et ce sera beaucoup plus brutal."

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Pour Mathieu Lefèvre, l'Assemblée ne doit donc pas rejeter le budget en renversant François Bayrou à l'automne. "La censure aurait un coût énorme pour le pays", assure-t-il. "Ne retombons pas dans cette impasse. Il y a un chemin" pour que le budget passe. Il semble aujourd'hui assez étriqué.

I.N

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