• À quelques heures de la conférence de presse de François Bayrou, le député du Loiret et porte-parole du Rassemblement national Thomas Ménagé l'a mis en garde, ce mardi matin sur TF1.
  • À propos d'une "année blanche" ou de la perte d'un jour férié, il a prévenu : "On ne peut pas demander des efforts aux Français si l’État ne fait pas des efforts."
  • Aussi, "François Bayrou est sur l'autoroute de la censure", a-t-il averti.

Les annonces de François Bayrou sont très attendues. Ce mardi 15 juillet à 16 heures, le Premier ministre donnera une conférence de presse pour dévoiler ses pistes pour réaliser 40 milliards d'économies en 2026. Il y a fort à parier qu'aucune ne satisfera l'opposition, qui attend le chef du gouvernement au tournant. Ce matin sur TF1, le porte-parole et député du Rassemblement national Thomas Ménagé l'a d'ailleurs mis en garde. "François Bayrou, si ce qui est annoncé est confirmé, est sur l'autoroute de la censure. Aujourd'hui, il doit vraiment changer de cap et revoir sa copie avant 16 heures", a-t-il déclaré.

Premier désaccord du RN ? La possibilité d'une année blanche. "L’année blanche, c’est des impôts déguisés. C’est l’impôt sur le revenu qui va augmenter, les retraites qui vont baisser puisqu’elles ne sont pas indexées sur l’inflation", a estimé le député du Loiret. "C'est une hausse d'impôts sur toute la France qui bosse, la France qui travaille", a-t-il ajouté. 

Un jour férié de moins ? "C'est encore demander des efforts aux Français qui bossent"

Alors que d'autres pistes, comme celle de travailler un jour férié de plus, sont évoquées, l'élu confirme : "C’est encore demander des efforts aux Français qui bossent, qui ont déjà connu une inflation très importante, qui n’arrivent pas à boucler leur fin de mois. On ne peut pas demander des efforts aux Français si l’État ne fait pas des efforts."

Selon le Rassemblement national, il faut d'abord mener des réformes structurelles, "sur les questions du budget de l'Union européenne, de l'immigration", a listé Thomas Ménagé, car selon lui, "on demande des efforts aux Français, mais aucun aux étrangers". Comme pistes d'économies, le député a également cité la suppression d'agences de l'État ou une réforme de l'aide publique au développement. Des propositions qui seront dans le contre-budget que présentera le parti à la rentrée. "Si François Bayrou nous écoute, entend un certain nombre d’économies structurelles, et ne tape pas sur les Français, on ne le censurera pas."

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Ce n'est pas la première fois que le RN menace le gouvernement de censure sur le budget. Le parti n'a pas souhaité apporter ses voix à celles de la gauche dernièrement pour voter la motion déposée après l'échec du conclave sur les retraites, disant se réserver pour la rentrée et la séquence du budget.

J.F.

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