- Invité de TF1 ce vendredi, le député LFI Éric Coquerel appelle "tous les groupes de gauche" à censurer le gouvernement.
- En cause ? Un projet de budget "mauvais pour le pays".
Le gouvernement passera-t-il l'automne ? Rien n'est certain depuis les récentes annonces de François Bayrou. En début de semaine, le Premier ministre a présenté diverses mesures pour tenter d'économiser plus de 40 milliards d'euros en 2026, et ainsi agir face à des finances publiques dans le rouge vif. Mais ce budget doit passer l'obstacle crucial de l'Assemblée nationale : si toutes les oppositions censurent en cas de 49.3, le gouvernement tombera.
"Une erreur" pour le PS de négocier
C'est ce qu'espère le président de la commission des finances de l'Assemblée et député La France insoumise, Éric Coquerel. Invité ce vendredi 18 juillet de "Bonjour ! La Matinale TF1", il appelle tous les partis de gauche à parler d'une même voix. "Je demande aux autres groupes de gauche d'annoncer que nous allons, ensemble, censurer ce budget"
, lance-t-il dans la vidéo visible en tête de cet article.
Lui espère éviter le scénario du budget 2025 : après avoir accepté de renverser Michel Barnier, le Parti socialiste avait marché seul en négociant avec François Bayrou, et finalement convenu de ne pas le censurer. "Ils sont sortis avec un conclave qui était une arnaque et des mesurettes"
, dénonce Éric Coquerel. Selon lui, le PS commettrait "une erreur"
en retournant dans des négociations bilatérales. "Ce serait mieux de ne pas jouer cette comédie. La logique de ce budget est mauvaise pour le pays. Toutes les oppositions seront obligées de censurer."
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En l'absence de budget et sans gouvernement, la France entrerait alors dans une zone d'incertitude. "L'instabilité, c'est maintenant"
, rétorque Éric Coquerel, qui accuse Emmanuel Macron d'avoir "laissé une minorité gouverner contre toute logique démocratique"
depuis les dernières législatives. "Il vaut mieux renverser au plus vite ce gouvernement"
, affirme-t-il, évoquant même une démission du chef de l'État. "C'est lui qui est à l'origine de tout ce problème"
, dénonce-t-il. "Si ce n'est pas le cas"
, Éric Coquerel se dit prêt à "une dissolution"
de l'Assemblée.