- Pour les sinistrés des incendies qui ont touché le sud de la France cette semaine, c'est le début des démarches administratives.
- Beaucoup ont peur de la double peine : comment vont être estimées les habitations qui ont brûlé ?
- Dans le quartier de l'Estaque à Marseille, les premiers experts des assurances sont arrivés ce vendredi matin.
Depuis le passage du feu, la maison de la mère de Fabrice, située dans le quartier de l'Estaque à Marseille, menace de s'effondrer. Des experts viennent ce vendredi matin constater les risques. "C'est la partie ouvrage, pour savoir si la maison est sauvable. Dans un premier temps, ils vont la sécuriser pour ne pas qu'elle s'effondr
e", indique Fabrice dans le reportage du JT de TF1 visible ci-dessus. Avant même de chiffrer les dégâts, il faut sécuriser la structure. L'angle qui supporte le poids de la maison a éclaté sous la chaleur des flammes. "Le risque
, explique l'un des experts, c'est qu'on n'a plus d'adhésion du béton et de la maçonnerie, donc on a tout cet angle-là qui menace de partir, qui supporte le plancher, qui supporte la maçonnerie
". Pour la mère de Fabrice, vingt-sept ans de souvenirs sont partis en fumée. Il ignore si elle voudra revenir vivre ici : "Elle est à l'hôtel avec un chien. Elle a une valise, mais c'est tout. On verra la suite...
"
Dans ce quartier au nord de Marseille, proche du littoral, plusieurs dizaines de maisons ont brûlé. Certaines se vendaient jusqu'à 4.500 euros du mètre carré. Les sinistrés se demandent désormais s'ils seront bien indemnisés. Laurent a commencé à échanger avec son assurance. "J'ai appris hier qu'on était vraiment très mal assurés pour notre jardi
n, confie-t-il. Pour vous donner un exemple, ils nous donnent 3000 euros pour reconstruire notre jardin et 1000 euros pour le déblayer. Il y a un olivier là-bas qui a quelques années, rien que d'enlever un olivier, d'en replanter à l'identique, il y en a pour au moins 3.000, 4.000, 5.000 euros rien que pour lui".
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Laurent avait emménagé dans ce pavillon il y a six mois. Tout l'étage a brûlé. "On a tous, selon les assurés, des enveloppes qu'on a souscrites au début de notre contrat, sur lesquelles on ne fait pas spécialement attention
, souligne le sinistré. Cette enveloppe sera largement dépassée si on veut revenir sur une vie à peu près normale, entre les meubles et tout ce qui va avec
". L'expert devait passer chez lui ce vendredi après-midi. Même si la reconstruction coûtera cher, Laurent et sa famille veulent revenir vivre ici.