- Les États-Unis maintiennent le flou sur une possible entrée en guerre face à l'Iran, pour soutenir Israël.
- Le pays de l'Oncle Sam positionne ces derniers jours des porte-avions et des bombardiers lourds dans la zone du Moyen-Orient.
- TF1info fait le point sur ces manœuvres militaires.
Les États-Unis entreront-ils en guerre dans les prochains jours ? Le mystère reste entier après l'allocution de Donald Trump ce mercredi 18 juin. À la question de savoir s'il allait ordonner des frappes en Iran, il a répondu : "Peut-être que je vais le faire, peut-être que je ne vais pas le faire."
Mais les manœuvres de Washington en mer Méditerranée et dans les airs montrent ces derniers jours une intensification de la présence militaire américaine au Moyen-Orient, alors que l'escalade de violence entre Israël et l'Iran dure depuis six jours maintenant.
Plusieurs porte-avions en route vers la Méditerranée
Dès le 16 juin, le porte-avions américain Nimitz, jusque-là en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et a pris la direction des côtes israéliennes, selon le site Marine Traffic, qui suit en temps réel les positions des navires à travers le monde. Le navire de guerre a été vu en train de remonter le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.
Une réception prévue à bord du Nimitz vendredi 20 juin, dans le cadre d'une visite de quatre jours du porte-avions à Danang, dans le centre du Vietnam, a été annulée, a indiqué à l'AFP un responsable gouvernemental vietnamien, lettre de l'ambassade américaine à l'appui. Le courrier en question fait état d'"un besoin opérationnel émergent"
avancé par le ministère de la Défense américain pour justifier l'annulation de cet événement, accréditant la thèse d'un déplacement vers le Moyen-Orient. Selon le média américain CNN (nouvelle fenêtre), le groupe aéronaval USS Ford devrait venir en renfort du Nimitz dans l'est de la mer Méditerranée dès la semaine prochaine. Les deux plus gros porte-avions américains seraient ainsi déployés dans la même zone.
Si Washington semble vouloir être davantage présent en mer, il n'en oublie pas pour autant les airs. Quatre bombardiers lourds étaient stationnés lundi sur la base militaire américano-britannique de Diego Garcia, dans l’océan Indien, selon une analyse par l’AFP d’images satellitaires. Ces avions B-52H Stratofortress capables de transporter des charges nucléaires ou d’autres munitions à guidage de précision étaient visibles le 16 juin à 9h22 GMT sur la rampe sud de cette base stratégique située dans les îles Chagos. Ils y seraient arrivés dès la mi-mai, mais pourraient être amenés à y rester plus longtemps en raison du début de cette nouvelle guerre (nouvelle fenêtre).
Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord
Pete Hegseth, secrétaire américain à la Défense
L’AFP a également observé la présence lundi d’un transporteur de type Boeing C-17 Globemaster III dans la base. L’armée de l’air américaine indique que ce modèle d’avion peut transporter "rapidement"
des troupes ainsi que "tout type de cargaisons aux bases principales d'opération ou directement aux bases avancées dans les zones de déploiement"
.
Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont aussi identifié dès la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des États-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe. Par exemple, sur la base de Diego Garcia, six d'entre eux étaient observables au même moment.
Cependant, la Maison Blanche a affirmé lundi, par la voix de son porte-parole Alex Pfeiffer, que les forces américaines étaient "dans une posture défensive"
et que "cela n'a pas changé"
malgré les frappes qui s'intensifient. "Nous défendrons les intérêts américains"
dans la région, a-t-il promis. "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
, a de son côté ajouté le secrétaire à la Défense Pete Hegseth. Un responsable du département de la Défense a mentionné mardi auprès de l'Orient-Le Jour (nouvelle fenêtre) l’éventualité d’un déploiement supplémentaire de navires de guerre américains capables d’intercepter des missiles balistiques en Méditerranée orientale.
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Selon CNN, 40.000 soldats américains étaient déjà positionnés au Moyen-Orient avant le début des hostilités entre Téhéran et Tel-Aviv. Israël, allié des États-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.