• Les Allemands sont appelés aux urnes ce dimanche pour les élections législatives anticipées.
  • Un vote hautement important pour la première puissance européenne.
  • Que disent les derniers sondages en ce jour de scrutin ?

Qui sera le prochain chancelier allemand ? Olaf Scholz conservera-t-il son poste ou devra-t-il céder sa place au favori Friedrich Merz ? À quel niveau pointera l'extrême droite ? Voilà les enjeux des élections législatives de ce dimanche 23 février en Allemagne, quelques semaines après la perte de confiance du gouvernement actuel au Parlement. Depuis 8h ce dimanche, les Allemands sont appelés aux urnes pour confirmer, ou non, ce que disent les sondages.

Le dernier paru vendredi, réalisé par l'institut Allensbach, donne toujours les conservateurs de Friedrich Merz en tête. L'Union chrétienne-démocrate (CDU), qui était au pouvoir du temps d'Angela Merkel (avec une ligne plus centriste que celle de cet ancien avocat d'affaires de 69 ans), est crédité de 32% des suffrages. C'est un peu mieux que ce qu'ont calculé d'autres instituts, comme Forsa (29%, 21 février), Choisir (28%, 20 février) ou GMS (31%, 19 février), selon les données rapportées par wahlrecht.de (nouvelle fenêtre).

L'extrême droite devant Olaf Scholz ?

Derrière, l'extrême droite est donnée en deuxième position. L'Alternative pour l'Allemagne (AfD), menée par Alice Weidel et qui tient une ligne eurosceptique et prône un programme anti-immigrés et anti-islam virulent, avec des positions prorusses et climato-sceptiques, est créditée de 20% des voix dans le dernier sondage d'Allensbach. Soit le double de son score obtenu en 2021 (10,3%)... mais qui pourrait ne pas suffire pour gouverner. Friedrich Merz, dont le résultat attendu ne lui permettrait pas de gouverner sans alliance, a juré de ne pas signer d'accord avec l'AfD.

Le Parti social-démocrate d'Olaf Scholz (SPD, centre-gauche), qui avait terminé en tête il y a quatre ans (25,7%), n'est donné qu'en troisième position. Les sondages le placent entre 14,5% (Allensbach, 21 février) et 16% (Choisir, 20 février). Si cela se confirme, le chancelier devrait quitter son poste dans les prochaines semaines, le temps qu'un accord de gouvernement soit trouvé. Accord au sein duquel le SPD, malgré sa troisième place, pourrait participer.

Dans les sondages, le parti de centre-gauche est talonné par les Verts, donné entre 12% et 14% selon les instituts. Eux font partie de la coalition sortante au pouvoir, tout comme les libéraux du Parti démocrate libre (FDP). Le limogeage de son chef, l'ancien ministre des Finances Christian Lindner, par Olaf Scholz, a entraîné la crise puis ces élections. Le FDP sera-t-il présent lors de la prochaine législature ? Rien n'est certain : les sondages l'estiment entre 4% et 5%, barre à atteindre pour être représentée au Bundestag.

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D'autres partis flirtent avec ce seuil des 5%. C'est le cas de l'Alliance Sahra Wagenknecht (BSW), une formation "conservatrice de gauche" qui tient une ligne dure contre l'immigration, anticapitaliste, anti-Otan, prône une opposition aux bases américaines en Allemagne et souhaite un arrêt des livraisons d'armes à l'Ukraine. Mais aussi de la formation d'extrême gauche Die Linke, en pleine remontée après qu'un sondage l'a crédité de 7% des intentions de vote.

I.N

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